Amorce de pourparlers entre le gouvernement et Patricia Troncoso

Publié le par Nicolas

Le gouvernement chilien par l’intermédiaire de l’église catholique vient de proposer à Patricia Troncoso d’intégrer un centre de rééducation par le travail, six mois après son intégration, elle pourrait bénéficier de
la sortie dominicale.

Dans sa proposition le gouvernement a proposé à Patricia de cesser sa grève de la faim et de pouvoir, ainsi, bénéficier des propositions gouvernementales.

Pour ce qui concerne les autres dirigeants mapuches, la proposition est similaire.

L’idée du gouvernement est un arrêt immédiat de la grève de la faim et la mise en place d’une attention médicale pour que Patricia puisse ensuite intégrer le centre de rééducation par le travail.

Hier la dirigeante mapuche a précisé qu’elle attendait du gouvernement un accord écrit pour arrêter sa grève. Le gouvernement a précisé que son objectif principal est la défense du droit à la vie

Pour sa part Patricia a déclaré (source Indymedia)

« Je déments l’existence d’une négociation formelle avec le gouvernement, il y a seulement eu un rapprochement au travers de l’église catholique, parce que je lui ai demandé ses bons offices.
Raison pour laquelle j’invite le gouvernement à proposer une solution efficace et efficiente au thème de la grève de la faim, qui dure depuis 108 jours, et sollicite un document où figure clairement l’octroi de
l’autorisation d’aller à une ferme d’éducation et travail (CET équivalent des fermes thérapeutiques en France) et des bénéfices intra pénitentiaires à partir du mois de mars 2008 pour : Patricia Troncoso Robles: C.E.T. et sortie fin de semaine Jaime Marileo Saravia: C.E.T. Et sortie fin de semaine

Juan Millalen Milla: C.E.T. et sortie dominicale. Ceci ne veut pas dire que les demandes fondamentales de cette grève comme : liberté pour tous les prisonniers politiques mapuches, démilitarisation des communautés et révision du cas Poluco-Pidenco, sont laissés de côté, mais nous voyons qu’au chili n’existent pas les garanties pour traiter ces thèmes, qui seront examinés en mars 2008, par la cour interaméricaine des droits de l’homme.

Nous attendons une réponse rapide et qui ne soit pas un acte de bonne volonté, mais un acte de justice, puisque nos frères ont accomplit cinq ans de prison alors qu’ils étaient innocents, qu’ils ont été jugés par
la loi antiterroriste et que les seules preuves qui ont provoquées leurs condamnations ont été des témoins sans visage et payés malicieusement par le ministère public. Je veux dire par là, que nous comptons avec
tous les antécédents nécessaires pour accéder à ces bénéfices pénitentiaires.

Si cette demande n’est pas acceptée au pieds de la lettre et avec un document écrit et formel du gouvernement chilien, je ne cesserai pas ma grève de la faim, ni accepterai qu’elle soit perturbée, parce que je résisterai et maintiendrai mon attitude de continuer jusqu’aux plus ultimes conséquences.

Je lance un appel à toutes les communautés pour qu’elles continuent de résister, aux groupes d’appui et aux opinions solidaires de notre cause de la société chilienne à ne pas réduire les mobilisations et à ne pas
se laisser berner par les manœuvres de désinformation orchestrées par les gouvernements en place sur ce thème.

Depuis l’hôpital de Chillan
*NEWENTUAIÑ PU LAMIEN*
*Patricia Troncoso, Chepa*
Traduction : .http://www.mapuches.org/bref/bref_troncoso270108.html

Publié dans Actualité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article